Monseigneur Jean, Archevêque dirigeant de l'Archevêché des Eglises Russes en Europe Occidentale, ainsi que plusieurs membres du Conseil de l'Archevêché, souhaitent vous faire part des éléments suivants :
Nous en sommes d'ores et déjà apparemment à deux tentatives de nominations d'un locum tenens rien que pour le mois de septembre 2019. Bien entendu, aucune de ces nominations ne peut être considérée comme régulière : toutes deux ont été prises en violation de nos statuts. La nomination d'un locum tenens doit en effet tout d'abord résulter d'une nécessité de remplacer l'Archevêque dirigeant. Monseigneur Jean, Archevêque dirigeant, est heureux de pouvoir confirmer qu'il est en parfaite possession de ses moyens. Une telle nomination doit ensuite résulter d'une demande expresse du Conseil d'administration (article 52 des statuts). Lors de la première « nomination », aucune demande du Conseil de l'Archevêché n'avait été faite. La seconde « nomination » résulte d'une « saisine » par quelques membres du conseil qui se sont apparemment concertés hors convocation et en excluant d'autres membres de ce conseil (rien que le Président, le Vice-Président et le Secrétaire) de toute discussion. Ils ne représentaient donc au mieux qu'eux-mêmes, mais certainement pas le Conseil. Ces membres ont d'ailleurs eu l'amabilité d'indiquer dans leur « Annonce » que le Conseil de l'Archevêché avait le 30 août 2019 fixé la date du prochain conseil au... 30 septembre. Il n'y a donc pu avoir aucune réunion entre ces deux dates. S'il n'y a pas de réunion, il n'y a pas de demande de « nomination » puisque le Conseil n'a pas siégé, et pas de « nomination » a fortiori non plus...
Plus sérieusement, Monseigneur Emmanuel n'a aucune juridiction canonique sur l'Archevêché, le Tomos liant canoniquement et directement l'Archevêché au Patriarcat Œcuménique ayant été révoqué par la volonté-même de ce Patriarcat en novembre 2018, un acte de sujétion canonique du 12 janvier 2019 voulant organiser la dissolution de notre Archevêché. Il est difficile de concevoir comment le Patriarcat Œcuménique pourrait nommer un locum tenens d'un archevêché qu'il a canoniquement dissous, sur la base de demandes que le Conseil de l'Archevêché n'a pas pu lui adresser puisqu'il ne siégeait pas, et alors qu'il y a un archevêque en place que l'Archevêché a refusé de se dissoudre...
L'assemblée générale extraordinaire du 7 septembre s'est très majoritairement prononcée pour le rattachement de notre Archevêché au Patriarcat de Moscou.
Monseigneur Jean a, au vu de ce résultat, pris la décision pastorale de demander un tel rattachement canonique pour lui et pour les communautés de l'Archevêché, ce qui lui a été accordé comme chacun le sait. Ce n'est pas une décision « personnelle ». Elle ne peut être « personnelle » quand 58% des délégués de l'Assemblée Générale l'ont demandée.
La formalisation de ce rattachement selon l'acte de rattachement canonique de l'Archevêché au Patriarcat de Moscou, tel que présenté en Assemblée Générale extraordinaire, et tel qu'il sera représenté demain 28 septembre en assemblée pastorale, se fera à l'issue de cette assemblée pastorale.
Il est temps de cesser ces « rafistolages » et ces faux-semblants « juridicisants » qui n'ont d'autre vocation que d'essayer de troubler nos communautés, nos clercs et nos laïcs. Ils sont indignes de ce que nous sommes et de ce que nous avons été ensemble. Ils constituent une fuite en avant ecclésiologique, morale et juridique qui piétine notre héritage, nos canons et nos statuts.
Une minorité de clercs et de laïcs ne saurait « prendre en otage » une majorité qui s'est prononcée. Cette minorité ne saurait tenter d'empêcher que nos clercs puissent, en église, se réunir et délibérer demain en assemblée pastorale. Elle ne saurait continuer à bafouer la conciliarité qui fonde notre Archevêché.
Il est rappelé que la réunion du Conseil de l'Archevêché, qui ne peut se réunir sereinement au vu des agissements inacceptables de certains de ses membres, a été annulée.
Ceux qui prétendent représenter cette minorité et qui se décrédibilisent aussi tristement devront en répondre car ils engagent leur responsabilité.