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Channel: Archevêché des églises orthodoxe de tradition russe en Europe occidentale
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Humilité

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Nous voici arrivés à la quatrième semaine du Grand Carême, semaine marquée cette année par la fête de l'Annonciation, et ce dimanche par l'évocation de la mémoire de Saint Jean Climaque avec l'Evangile des Béatitudes ainsi que de l'enfant possédé d'un esprit muet. S'il existe un lien entre ces trois évènements, c'est l'humilité.

Humilité de Marie Comment une enfant, puis une frêle jeune fille et enfin une femme fragile, ne souhaitant qu'une chose, rester prêt de la présence Divine au Temple, comment donc pouvons-nous nous adresser à elle avec cette prière : sauve nous ! Cette vertu est l'humilité. L'orgueil d'Eve tendant l'oreille à de malignes paroles a été détruit par l'humilité de Marie, écoutant l'Archange Gabriel lui annonçant la « Bonne Nouvelle ». Marie s'est alors considérée comme l'humble servante du Seigneur, s'ouvrant totalement au regard du Très Haut qui l'a alors remplit du Saint Esprit. Donc Marie est bien « l'avocate intrépide des chrétiens » et son intercession, sa prière en faveur de ceux qui l'invoquent est toute puissante, car elle pourra dire lors du redoutable jugement à chacun de ceux qui l'ont imploré : vous êtes sauvés. Alors prions encore et encore la Mère de Notre Seigneur de nous amener à cette humilité du serviteur priant.

Humilité de Saint Jean Climaque Nous savons peu de choses de Jean, si ce n'est par les écrits d'un certain Daniel, moine de Raïthou et d'Anastase le Sinaïte qui fut moine à l'époque ou Jean était l'abbé du monastère Sainte Catherine. Jean dévoile un zèle ardent pour la vie spirituelle alliéà un don exceptionnel de discernement, doublé d'un humour discret et savoureux. L'Echelle Sainte, rédigée à la fin de sa vie, retrace toute son expérience de la lutte spirituelle du moine hésycaste pour atteindre les saintes vertus célestes. Lui-même a donc vécu cette sainte vertu de l'humilité, et il dira : « Le dernier de tous, ayant recueilli ce qui tombait des lèvres de ses pères bienheureux et doués de connaissance comme un chien des miettes qui tombent de la table, j'en donnerai cette définition : l'humilité est une grâce ineffable dans l'âme dont le nom n'est connu que de ceux qui l'ont appris par l'expérience. » Il donnera de la sainte humilité un enseignement particulier au 25ième degré de l'Echelle. Jean comparera l'âme broyée par le repentir à la farine broyée pour le pain, l'affliction sincère à l'eau qui, mélangée à la farine amènera comme à une certaine union avec Dieu, mais il y faudra le feu du Seigneur pour devenir pain, et alors comme pour le pain, la sainte humilité prend consistance.

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Humilité du Christ« Je suis doux et humble de cœur ». Il n'est certes pas nécessaire de parler de l'humilité du Christ tellement cela paraît évident. Et si l'échec des disciples à chasser ce démon révèle chez eux la fragilité de leur foi à cette instant, c'est peut-être aussi que la force que le Seigneur leur avait transmise avec l'ordre de chasser les démons et guérir les malades était entachée d'un manque d'humilité probable. N'avaient-ils pas la sensation d'une puissance ? Ainsi, dans son discours sur la montagne, Jésus ne donne pas de consignes, d'ordres, d'obligations, mais l'espoir.
« Heureux les pauvres en esprit car le Royaume des Cieux est à eux » sont des paroles d'une grande douceur vis-à-vis d'un peuple plus habituéà entendre imprécations et menaces. Ici, on peut citer Isaïe « Sur qui porterais-je un regard favorable si ce n'est sur l'homme doux et paisible qui reçoit mes paroles avec tremblement ». (Isaïe 66,2)
« Heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés » Il s'agit là d'une tristesse selon Dieu, comme le dit Saint Paul : « pleurez sur vos péchés et ceux des autres (2Co7)
« Heureux les doux car ils posséderont la terre » ; le psaume 37 nous dit : le bonheur est pour les justes et la ruine pour les impies. En opposant à la violence et la haine l'humilité et la douceur, alors « toutes choses travaillent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom 8,28)
« Heureux les affamés et assoiffés de justice car ils seront rassasiés » et nous pourrions poursuivre ainsi avec ceux qui sont miséricordieux, ceux qui ont le cœur pur, les artisans de paix et enfin les persécutés pour la justice. Le nouveau commandement que donne le Seigneur dans ce discours, et d'autres, revient toujours a « aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimé, à cela on reconnaîtra que vous êtes mes disciples ». En ce temps où nous sommes tenus « en cellule » comme nos moines et moniales, profitons en pour nous exercer davantage à la prière personnelle, et d'exercer ainsi la vertu des vertus : l'humilité.

Archiprêtre Philippe Maillard, Doyen Val de Loire Poitou


ANNONCE : Offices en direct

75ème anniversaire de la mort de la Sainte martyre Mère Marie de Paris

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Sainte Mère Marie prie Dieu pour nous !

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Tropaire, ton 1

Par les souffrances que les saints ont endurées pour Toi, * sois imploré, Seigneur, * et guéris toutes nos maladies : * nous t'en prions, ô Ami des hommes.

Kondakion, ton 8

Comme témoins de la vérité, et prédicateurs de la piété, * honorons dignement par des chants divinement inspirés * Dimitri, Marie, Georges et Élie, * ayant supporté les liens, les souffrances et l'injuste jugement, * et qui par le martyre ont reçu la couronne inflétrissable.

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MESSAGE DE L'ARCHEVÊQUE GABRIEL

à l'occasion de la canonisation du père Alexis MEDVEDKOV, de mère MARIE (Skobtsov) et de ses compagnons

Pour la première fois depuis que l'orthodoxie est présente en Occident à l'époque moderne, l'Église orthodoxe vient de reconnaître solennellement la valeur exceptionnelle du témoignage de sainteté de plusieurs de ses membres, dont certains sont morts martyrs, en les inscrivant sur la liste de ses saints. À cette occasion, l'archevêque GABRIEL, qui dirige l'archevêché des paroisses orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale, dont le siège est à Paris et qui dispose d'un statut d'autonomie dans la juridiction du patriarcat oecuménique, a publié un message, dont le Service orthodoxe de presse reproduit ici le texte intégral.

Dans sa sollicitude paternelle, Sa Sainteté le Patriarche oecuménique Bartholomée Ier nous a informé que, suite à la demande que nous lui avions adressée par lettre en juillet 2003 et présentée personnellement lors de notre visite au Phanar, siège du Patriarcat, en septembre de la même année, le saint et sacré synode de l'Église de Constantinople a procédé, lors de sa session du 16 janvier 2004, à la canonisation du prêtre Dimitri Klépinine, recteur de la paroisse de la Protection-de-la-Mère-de-Dieu, à Paris, mort martyr au camp de Dora en 1944, et de ses compagnons martyrs, le lecteur Georges Skobtsov, mort à Dora en 1944, le laïc Élie Fondaminsky, mort au camp d'Auschwitz, le 19 novembre 1942, de mère Marie (Skobtsov), moniale, fondatrice du foyer et de l'association caritative "L'Action orthodoxe", à Paris, morte martyre au camp de Ravensbrück, le 31 mars 1945, et de l'archiprêtre Alexis Medvedkov, recteur de la paroisse d'Ugine (Savoie), mort le 22 août 1934, dont le corps fut retrouvé intact dans ses vêtements liturgiques lors de son exhumation en 1956.

« La sainteté possède à la fois une dimension intemporelle et par la même universelle, mais, simultanément, elle s'enracine dans le temps »

Mère Marie et le père Dimitri Klépinine ont témoigné de leur fidélité au Christ et de leur engagement à vivre complètement son Évangile en sauvant, au prix de leur propre vie, de nombreux juifs sous l'occupation nazie en France. Georges Skobtsov, le fils de mère Marie, fut arrêté en même temps que le père Dimitri et interné avec lui. Élie Fondaminsky, lui aussi engagé dans le travail de "L'Action orthodoxe" aux côtés de mère Marie et venu peu à peu à la foi chrétienne, fut arrêté, dès 1942, en raison de ses origines juives, et déporté ; il devait recevoir le saint baptême peu de temps avant sa mort. Le père Alexis Medvedkov, déjà prêtre en Russie avant la révolution, y échappa à l'exécution sous le régime bolchevique. Émigré en France en 1930, il fut affectéà la petite paroisse d'Ugine (Savoie), où il accomplit son ministère pastoral avec une grande abnégation, faisant preuve d'une constante humilité et d'une grande douceur, vivant dans des conditions matérielles précaires et dans l'indifférence générale.

Tous les cinq, chacun selon les charismes qu'il avait reçus de l'Esprit Saint et suivant les moments et les temps voulus par notre Créateur et Maître, furent des serviteurs dévoués de l'Église du Christ. Conduits par la Providence divine, suite aux tragiques événements qui ensanglantèrent leur terre natale, ils sont venus ici, sur la terre de France, et y ont accompli avec zèle leur ministère pastoral et leur engagement chrétien dans la société, dans le cadre de notre archevêché, sous l'autorité spirituelle et canonique et avec la bénédiction du métropolite Euloge de bienheureuse mémoire. Leur témoignage s'est situé dans un moment crucial où l'orthodoxie russe cherchait à s'organiser en Europe occidentale et, de manière générale, en situation de « diaspora, » en dehors des frontières canoniques de l'Église de Russie. La sainteté possède toujours à la fois une dimension intemporelle et par là même universelle, de participation à la sainteté divine, mais, simultanément, elle s'enracine dans le temps et dans l'espace, c'est-à-dire, notamment, dans l'histoire bénie et douloureuse de la diaspora russe en Occident. Enfin, elle prend racine là où le Seigneur nous a appelés à notre tour à témoigner de notre foi en Lui, en communion avec les saints de tous les temps, en particulier - pour nous - ceux de la terre de France.

« Des serviteurs dévoués de l'Église du Christ qui ont accompli ici leur ministère pastoral et leur engagement chrétien dans la société»

En cette année, où nous commémorons le 70e anniversaire de la dormition de l'archiprêtre Alexis Medvedkov et le 60e anniversaire du martyre du prêtre Dimitri Klépinine, il nous est donné de prendre conscience combien le père Alexis Medvedkov, le père Dimitri Klépinine, mère Marie et leurs compagnons nous sont proches, non seulement dans le temps, mais surtout par l'enseignement qu'ils nous offrent à travers l'exemple de leur vie sur terre, qui s'est déroulée dans des circonstances effroyables, à une époque marquée par le rejet de Dieu, la négation du don divin de la vie, la déshumanisation de l'homme.

Ainsi, leurs noms et leurs actes restent-ils jusqu'à aujourd'hui gravés dans le coeur et la mémoire des hommes. Face aux épreuves de notre temps, ils nous apportent un message de réconfort et d'espoir, de fidélité absolue à l'Évangile du Christ : humilité, douceur, abnégation, souci du faible et de l'opprimé, service du frère, esprit de sacrifice et d'amour, car il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour son prochain (Jn 15,13). "A ceci nous avons connu l'Amour : celui-là a donné sa vie pour nous. Et nous devons, nous aussi, donner notre vie pour nos frères" (1 Jn 3,16).

Depuis de très nombreuses années, bien des prêtres et des fidèles s'adressaient à eux dans leurs prières et espéraient voir reconnaître la sainteté de ces serviteurs zélés, nos intercesseurs auprès du Trône du Roi de Gloire.

En conséquence de quoi et conformément à l'acte patriarcal et synodal que nous avons reçu, nous décrétons :

1) La synaxe des nouveaux saints sera célébrée annuellement le 20 juillet, jour de la fête du saint prophète Elie, date établie par le patriarcat de Constantinople. 2) Leur mémoire sera célébrée également, dans notre archevêché, au jour de leur décès : le saint hiéromartyr prêtre Dimitri et ses compagnons, les martyrs Georges et Élie, le 9 février (27 janvier, selon l'ancien calendrier) ; la sainte osiomartyre Marie, le 31 mars (18 mars, selon l'ancien calendrier ; le saint et juste prêtre Alexis, le 22 août (9 août, selon l'ancien calendrier) ; 3) Il sera procédéà la rédaction des offices liturgiques de chacun de ces nouveaux saints, de même que seront peintes leurs icônes, suivant les règles traditionnelles de la Sainte Église. D'ici la rédaction de ces offices, on utilisera dans les célébrations liturgiques le commun des Ménées. 4) La glorification solennelle des nouveaux saints et la proclamation de leur canonisation auront lieu le samedi 1 e mai, au cours des Vigiles, et le dimanche 2 mai 2004, au cours de la Divine Liturgie, en la cathédrale Saint-Alexandre-de-la-Néva, à Paris. 5) Les reliques du saint et juste prêtre Alexis, qui reposent actuellement dans la crypte de l'église de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu, au cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), seront transférées prochainement au monastère de la Protection-de-la-Mère-de-Dieu, à Bussy-en-Othe (Yonne), afin d'y être exposées en permanence à la vénération des fidèles, dans l'église de la Transfiguration du Christ.

« Nous rendons grâce à Dieu qui est admirable en ses saints »

Nous rendons grâce à Dieu, Lui le seul Saint et source de toute sainteté, de nous avoir révélé l'exploit de ses fidèles serviteurs, qui n'ont pas hésitéà aller jusqu'au sacrifice de leur vie, à l'image de notre unique Pasteur, le Christ, dans leur souci de sauver d'autres vies humaines.

Nous rendons grâce à Dieu qui est admirable en ses saints, de nous avoir offert comme un modèle de sainteté son humble serviteur, le prêtre Alexis, dont le corps, même après sa dormition, a continué de rayonner de la grâce divine.

Nous rendons grâce à Dieu qui, dans son infinie miséricorde et malgré toute notre indignité, a fait surgir parmi nous ces intercesseurs que nous pourrons désormais invoquer dans notre prière liturgique, en Église.

Nous remercions Sa Sainteté le Patriarche oecuménique Bartholomée ler et la Grande Église du Christ d'avoir bien voulu entendre notre humble requête et d'avoir procédéà la canonisation de nos Pères et de notre Mère dans la foi.

Nous souhaitons tout particulièrement associer à notre joie la vénérable Église de Russie, qui a toujours été chère à notre coeur, et espérons aussi voir inscrits dans son propre calendrier, comme le veut la Tradition ecclésiale, les noms de ces nouveaux saints qui se sont illustrés sur la terre d'Occident et qui sont "chair de la chair" du peuple russe.

Nous invitons tous nos frères dans la foi vivant dans nos contrées à s'associer eux aussi à notre joie et à participer, notamment en la personne de leurs vénérables évêques, aux célébrations liturgiques solennelles de glorification de ces nouveaux saints qui ont illuminé cette terre d'Occident, où notre Seigneur et Maître les avait appelés à témoigner de l'Évangile et de l'amour du Christ.

L'Église se construit sur le sang des martyrs et par la prière des justes. Ces saints seront pour nous un réconfort dans nos épreuves terrestres, des intercesseurs infatigables auprès du Seigneur notre Dieu, en vue de notre salut, et des guides sur la voie du Royaume céleste.

« Venez, tous les fidèles, célébrons la mémoire des saints qui ont été agréables à Dieu, » prenons-les comme modèles de foi, d'amour et de droiture.

« Saint hiéromartyr Dimitri, sainte osiomartyre Marie, saints martyrs Georges et Élie, priez Dieu pour nous !""Saint père Alexis, prie Dieu pour nous ! »

Paris, le 2 mai 2004

Grand Canon de Saint André de Crête

Jahrestag des Todes der heiligen Märtyrin Mutter Maria von Paris

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Heilige Mutter Maria, bitte Gott für uns !

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Tropar, Ton 1

Die Leiden der Heiligen, für Dich erlitten, * rufen mit uns zu Dir, o Herr, * und schenke uns Heilung von all unsern Gebrechen : * Darum bitten wir Dich, Du Menschenliebender.

Kondak, Ton 8

Die Zeugen der Wahrheit und Vorbilder der Frömmigkeit, * Dimitri, Maria, Georgij und Ilja, * wollen wir geziemend durch von Gott eingegebene Gesänge ehren. * Sie trugen Fesseln, Leiden und ein ungerechtes Urteil * und so empfingen sie durch das Martyrium die unverwelkliche Krone.

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BOTSCHAFT VON ERZBISCHOF GABRIEL

anlässlich der Kanonisierung von Vater Alexius MEDVEDKOV, von Mutter MARIA (Skobtsov) und ihren Gefährten.

Zum ersten Mal, seit die Orthodoxie in der Moderne im Westen präsent ist, konnte die orthodoxe Kirche feierlich das außergewöhnliche Zeugnis der Heiligkeit von mehreren ihrer Mitglieder [dort] anerkennen, indem sie sie in die Schar der Heiligen aufnimmt. Einige von ihnen sind als Märtyrer gestorben. Daher hat Erzbischof GABRIEL, der das Erzbistum der orthodoxen Gemeinden russischer Tradition in Westeuropa mit Sitz in Paris mit einem autonomen Status innerhalb der Jurisdiktion des ökumenischen Patriarchats, leitet, eine Botschaft veröffentlicht, deren Text der „Orthodoxe Pressedienst“ (Service orthodoxe de presse, SOP) hier vollständigt veröffentlicht.

In seiner väterlichen Sorge hat seine Heiligkeit der ökumenische Patriarch Bartholomäus I. uns davon in Kenntnis gesetzt, dass der heilige Synod der Kirche von Konstantinopel aufgrund der Bitte, die ihm in einem Brief vom Juli des Jahres 2003 vorgelegt wurde und die wir persönlich bei unserem Besuch im Phanar am Sitz des Patriarchats im September des gleichen Jahres vortragen konnten, in seiner Sitzung am 16. Januar 2004 entschieden hat, dass der Priester Dimitri Klepinin, Rektor der Gemeinde des Schutzes der Gottesmutter in Paris, als Märtyrer gestorben im Konzentrationslager von Dora im Jahre 1944, und seine Märtyrergefährten, der Leser Georgij Skobtsov, gestorben in Dora im Jahre 1944, der Laie Ilja Fondaminsky, gestorben im Konzentrationslager Auschwitz am 19. November 1942, Mutter Maria (Skobtsov), Moniale, Gründerin des Hauses und der Hilfseinrichtung "L'Action orthodoxe" in Paris, gestorben als Märtyrin im Konzentrationslager von Ravensbrück am 31. März 1945, sowie Erzpriester Alexius Medvedkov, Rektor der Gemeinde von Ugine (Savoyen), gestorben am 22. August 1934, dessen Leib unversehrt in seinen liturgischen Gewändern aufgefunden wurde bei der Exhumierung im Jahre 1956, kanonisiert werden sollen.

« Die Heiligkeit hat gleichzeitig eine aus der Zeit fallende Dimension und dadurch auch eine universelle, aber sie ist ebenfalls in der Zeit verwurzelt. » Mutter Maria und Vater Dimitri Klepinin haben Zeugnis abgelegt für ihre Treue zu Christus und ihr Versprechen, das Evangelium zur Gänze zu leben, indem sie um den Preis ihres eigenen Lebens zahlreiche Juden während der Naziherrschaft in Frankreich gerettet haben. Georgij Skobtsov, der Sohn von Mutter Maria, wurde gleichzeitig mit Vater Dimitri festgenommen und zusammen mit ihm inhaftiert. Ilja Fondaminsky, auch er engagiert in der Arbeit der "L'Action orthodoxe" an der Seite von Mutter Maria und Schritt für Schritt zum christlichen Glauben gekommen, wurde gleich 1942 verhaftet aufgrund seiner jüdischen Wurzeln und deportiert. Er hat die heilige Taufe kurz vor seinem Tod empfangen. Vater Alexius Medvedkov, der schon vor der Revolution in Rußland Priester war, konnte der Exekution unter der bolschewistischen Herrschaft entkommen. Als Emigrant in Frankreich im Jahr 1930 wurde er der kleinen Gemeinde in Ugine (Savoyen) zugeteilt, wo er seinen pastoralen Dienst mit großer Selbstaufopferung versah. Er war ein Beispiel ausdauernder Demut und großer Sanftmut und lebte in ärmlichen Verhältnissen und einer vollumfänglichen Selbstlosigkeit.

Alle fünf Heiligen waren, je nach den ihnen eigenen Charismen, die ein jeder von ihnen vom Heiligen Geist bekommen hatte, und je nach Moment und Zeitraum, die ihnen vom Schöpfer und Herrn zugedacht waren, aufopfernde Diener der Kirche Christi. Durch die göttliche Vorsehung geführt, sind sie infolge der tragischen Ereignisse, die ihr Heimatland blutig heimgesucht haben, hierher nach Frankreich gekommen und haben daselbst - innerhalb unseres Erzbistums und unter der geistlichen und kanonischen Autorität und mit dem Segen von Metropolit Evlogij seligen Andenkens - mit Eifer ihren Pastoraldienst und ihren christlichen Einsatz in der Gesellschaft wahrgenommen. Ihre Zeugenschaft sollte am Angelpunkt stehen, an dem die russische Orthodoxie sich in Westeuropa und, in größerem Zusammenhang gesehen, sich als „Diaspora“ außerhalb der kanonischen Grenzen der Kirche von Rußland zu organisieren versuchte. Die Heiligkeit hat immer gleicherweise eine aus der Zeit fallende Dimension, die dadurch auch universell ist, und zwar in ihrer Teilhabe an der göttlichen Heiligkeit. Aber in gleichzeitig ist sie verwurzelt in der Zeit und im Raum, das heißt vor allem, in der gesegneten und schmerzvollen Geschichte der russischen Diaspora im Westen. Letztendlich schlägt sie dort Wurzeln, wo der Herr uns hingerufen hat, um für unseren Glauben an Ihn Zeugnis zu geben, in Gemeinschaft mit den Heiligen aller Zeiten, und besonders - für uns - mit denen der französischen Erde.

« Eifrige Diener der Kirche Christi, die hier ihren Pastoraldienst und ihren christlichen Einsatz für die Gesellschaft wahrgenommen haben » In diesem Jahre, in dem wir an den 70. Jahrestag des Entschlafens von Erzpriester Alexius Medvedkov und den 60. Jahrestag des Martyriums des Priesters Dimitri Klepinin denken, dürfen wir uns in Erinnerung rufen, wie nahe uns Vater Alexius Medvedkov, Vater Dimitri Klepinin, Mutter Maria und ihre Gefährten stehen, und das nicht nur zeitlich gesehen, sondern vor allem durch ihre Lehre, die sie uns anbieten mittels ihres beispielhaften Lebens auf Erden, das sie unter erschreckenden Umständen geführt haben in einer Zeit, die von der Zurückweisung Gottes, von der Negation des göttlichen Geschenkes des Lebens und von der Entmenschlichung des Menschen geprägt war.

Daher bleiben ihre Namen und Taten bis heute in das Herz und in die Erinnerung der Menschen eingeprägt. Angesichts der Nöte unserer Zeit rufen sie uns die Botschaft der Unterstützung, der Hoffnung und der unverbrüchlichen Treue zum Evangelium Christi zu : Demut, Sanftmut, Selbstverleugnung, Sorge um den Schwachen und Unterdrückten, Dienst am Nächsten, Opfergeist und Geist der Liebe - denn es gibt keine größere Liebe, als sein Leben hinzugeben für seinen Nächsten (vgl. Joh 15,13). "Daran haben wir die Liebe erkannt, dass Er Sein Leben für uns hingegeben hat. So müssen auch wir für die Brüder das Leben hingeben." (1Joh 3,16).

Seit langen Jahren rufen viele Priester und Gläubige sie an in ihren Gebeten und hofften darauf, dass die Heiligkeit dieser eifrigen Diener anerkannt würde, die unsere Fürsprecher vor dem Thron des Königs der Herrlichkeit sind. Daher und in Übereinstimmung mit dem patriarchalen und synodalen Dokument, das uns übersandt wurde, legen wir fest : 1) Die Synaxis der neuen Heiligen wird jährlich am 20. Juli gefeiert, am Festtag des heiligen Propheten Elias, dem Datum, das durch das Patriarchat von Konstantinopel festgelegt wurde.

2) Ihr Gedächtnis wird gleicherweise in unserem Erzbistum am Tag ihres Heimgangs begangen : der hl. Hieromärtyrer Priester Dimitri und seine Gefährten, die Märtyrer Georgij und Ilja am 9. Februar (27. Januar alten Stils) ; die hl. Hosiomärtyrin Maria am 31. März (18. März alten Stils) ; der heilige und gerechte Priester Alexius am 22. August (9. August alten Stils). 3) Die liturgischen Gottesdiensttexte für einen jeden der neuen Heiligen werden verfasst ; gleichermaßen werden ihre Ikonen gemalt nach den überlieferten Regeln der Heiligen Kirche. Bis zur Abfassung dieser Gottesdiensttexte sollen in den liturgischen Feiern die Commune-Texte der Minäen Verwendung finden. 4) Die feierliche Verherrlichung der neuen Heiligen und die Verkündigung ihrer Kanonisierung werden am 1. Mai während der Vigil stattfinden, wie auch am 2. Mai 2004 während der Göttlichen Liturgie in der Kathedrale des hl. Alexander von der Newa in Paris.

5) Die Reliquien des heiligen und gerechten Priesters Alexius, die zur Zeit in der Krypta der Kirche zur Entschlafung der Gottesmutter auf dem Friedhof von Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne) ruhen, werden in naher Zukunft ins Kloster Maria-Schutz-und-Fürbitte in Bussy-en-Othe (Yonne) übertragen, um dort dauerhaft in der Kirche der Verklärung Christi von den Gläubigen verehrt werden zu können.

« Wir danken Gott, der wunderbar ist in seinen Heiligen. » Wir danken Gott, dem einzig Heiligen und der Quelle aller Heiligkeit, dass er uns die Anstrengungen seiner treuen Diener offenkundig hat werden lassen, die nicht gezögert haben, ihr Leben als Opfer hinzugeben nach dem Vorbild unseres einzigen Hirte, Christus, in der Sorge, andere Menschenleben zu retten. Wir danken Gott, der wunderbar in seinen Heiligen ist, dass er uns seinen demütigen Diener, den Priester Alexius, als ein Vorbild der Heiligkeit vorstellt, dessen Leib auch nach seiner Entschlafung weiterhin die göttliche Gnade ausstrahlen lässt.

Wir danken Gott, der in seiner unermesslichen Barmherzigkeit und all unserer Unwürdigkeit zum Trotz, unter uns diese Fürsprecher hat aufstehen lassen, die wir nunmehr in unserem liturgischen Gebet anrufen können als Kirche. Wir danken seiner Heiligkeit dem ökumenischen Patriarchen Bartholomäus I. und der Großen Kirche Christi, dass sie unsere demütige Bitte angehört und unsere Väter und unsere Mutter im Glauben kanonisiert haben.

Wir möchten unsere Freude vor allem und ganz besonders vereint wissen mit der ehrwürdigen Kirche von Rußland, die wir immer von Herzen geliebt haben. Wir hoffen, dass die Namen dieser neuen Heiligen, die auf der Erde von Westeuropa aufgestrahlt und die „Fleisch vom Fleisch“ des russischen Volkes sind, eingeschrieben werden in ihren eigenen Kalender, wie es die kirchliche Überlieferung möchte.

Wir laden alle unsere Brüder im Glauben, die in unseren Landstrichen wohnen, ein, sich unserer Freude anzuschließen und, vor allem durch ihre ehrwürdigen Bischöfe, teilzunehmen an den festlichen liturgischen Feierlichkeiten der Verherrlichung dieser neuen Heiligen, die dieses Land in Westeuropa erleuchtet haben, wohin unser Herr und Meister sie berufen hatte, damit sie dort Zeugen seien für das Evangelium und die Liebe Christi.

Die Kirche ist erbaut auf dem Blut der Märtyrer und durch das Gebet der Gerechten. Diese Heiligen werden uns Stützen sein in unseren irdischen Nöten ; sie werden unermüdliche Fürsprecher sein bei Gott, unserem Herrn, damit wir das Heil erlangen, und Führer auf dem Weg ins himmliche Reich. « Kommt, alle ihr Gläubigen, lasst uns feiern das Gedächtnis der Heiligen, die Gott wohlgefällig waren, » nehmen wir sie uns zum Vorbilder des Glaubens, der Liebe und des aufrichtigen Lebenswandels.

« Heiliger Hieromärtyrer Dimitri, heilige Hosiomärtyrin Maria, heilige Märtyrer Georgij und Ilja, bittet Gott für uns !"

"Heiliger Vater Alexius, bitte Gott für uns ! »

Paris, zum 2. Mai 2004

5e Dimanche du Saint et Grand Carême

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Chers Frères et Sœurs,

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le 5e dimanche du Saint et Grand Carême est également appelé dimanche de la Sainte Marie l'Égyptienne, car cette sainte miséricordieuse, bien qu'elle soit mentionnée le 1er avril, est également célébrée ce dimanche, étant une icône du repentir, et du renouveau spirituel de l'homme par l'humilité et le jeûne.

Sainte Marie l'Égyptienne a vécu dans le désert quarante-sept ans, et le Seigneur lui a donné ce qui est rarement donnéà aucun notre saint : pendant des années, elle n'a pas goûté au pain et à l'eau. À la question d'Abba Zosime, elle a répondu : "L'homme ne vivra pas uniquement de pain" (Matthieu 4/4). Le Seigneur l'a nourrie d'une manière spéciale et l'a guidée vers la vie céleste.

En ce jour, nous célébrons Sainte Mère Marie l'Égyptienne, car elle est un modèle de repentance pour tous. Elle a vécu dans la seconde moitié du IVe siècle et au début du Ve siècle. Elle naquit au ciel en 431, sous le règne de Théodose le Jeune. C'était une belle femme, mais sa beauté lui a apporté de nombreuses tentations, elle est tombée dans le péché, même pendant son voyage en Terre Sainte. Et quand elle voulut entrer dans l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, une main invisible l'en empêcha. Elle réalisa que ses péchés étaient trop nombreux pour qu'elle puisse entrer dans l'église, et elle décida d'aller dans le désert du Jourdain pour se repentir. Là, elle passa 47 ans dans le jeûne et la prière. Ainsi, elle parvint à la sainteté, et lorsqu'elle pria pour la dernière fois, elle fut remplie de lumière et fut enlevée au ciel, car il y avait en elle plus d'esprit que de poussière.

Cependant, un an avant sa mort, le mystère de sa vie avait été découvert par un père spirituel, à savoir le Bienheureux Père Zosime, qui, grâce à l'aide de Dieu, l'avait trouvée dans le désert, l'avait confessée, et découvert l'histoire de sa vie. Marie l'Égyptienne demanda au bienheureux Zosime de revenir l'année suivante, le même jour, car elle mourrait alors. Par conséquent, elle avait prévu et prédit le jour de sa mort. En effet, sainte Marie d'Egypte s'est endormie dans le Seigneur l'année suivante, comme elle l'avait prédit. Le père Zosime l'a enterrée et a rapporté sa vie à plusieurs témoins. Et plus tard, au VIIe siècle, saint Sophrone, patriarche de Jérusalem, a écrit la Vie de Marie l'Égyptienne, que l'Église a incluse dans le livre du Triode.

Marie l'Égyptienne (fêtée au 1er avril) montre à quel point la grâce de Dieu travail chez l'homme repentant. Sa commémoration est célébrée le 5ème dimanche du grand carême du XIe siècle, et son culte est déjà attesté avant la publication de sa vie, écrite par le patriarche de Jérusalem. La grâce de Dieu change tellement l'homme pécheur qui se repent profondément qu'il peut le porter à la lumière du royaume des cieux que les saints prédisent dans ce monde. En d'autres termes, l'image de la repentance et de la sainteté de Marie l'Égyptienne est un renforcement spirituel et une espérance pour tous les croyants et pour toutes les personnes qui veulent être sauvées, pour sanctifier leur vie, aussi pécheresses soient-elles.

Quel a été le résultat ? La sainte a changé son enfer en paradis ! Elle a vaincu le diable et est montée vers Dieu ! Comment, et avec quoi ? Avec le jeûne et avec la prière ! Parce que le jeûne, avec la prière, est une puissance qui détruit nos passions. Un merveilleux Hymne du Grand Canon dit : "Suivons le Sauveur de nos âmes qui, par le jeûne, nous a montré la victoire contre le diable." A travers le jeûne, le Christ nous a montré la victoire contre le diable ... Il n'y a pas d'autre arme, il n'y a pas d'autre moyen.

Voici les moyens de vaincre les plus violentes passions. Un exemple de cette victoire est sainte Marie l'Égyptienne. Quelle puissance divine que le Carême ! Le jeûne n'est rien de plus que de crucifier de notre corps, de nous crucifier nous-même.

Et puisqu'il y a une croix, la victoire est sûre. L'ancienne prostituée d'Alexandrie, par le péché s'est soumise à l'esclavage du démon. Mais quand elle a embrassé la croix du Christ, quand elle a pris cette arme dans ses mains, elle l'a vaincu. Le jeûne est la résurrection de l'âme d'entre les morts. Le jeûne et la prière ouvrent les yeux de l'homme, afin qu'ils puissent voir et comprendre la vérité par eux-mêmes, qu'ils puissent se voir.

Regardez ! Si le repentir a sauvé une femme si pécheresse, comme était autrefois Marie l'Égyptienne, comment ne pourrait-elle pas sauver d'autres pécheurs, chaque pécheur, et le plus grand pécheur et criminel ? Oui, le Saint et Grand Carême est le champ de bataille où nous, chrétiens, avec le jeûne et la prière, surmontons tous les péchés, surmontons toutes les passions pour nous assurer l'immortalité et la vie éternelle. Dans la vie des saints et des vrais chrétiens, il existe d'innombrables exemples qui montrent qu'en effet, ce n'est qu'avec la prière et le jeûne que nous sommes vainqueurs des mauvais esprits, ceux qui nous tourmentent et veulent nous entraîner dans le mal et l'enfer. C'est la période de l'édification de nos vertus. Chaque vertu ressuscite mon âme et votre âme d'entre les morts.

Voici, Marie l'Égyptienne, la grande sainte d'aujourd'hui. Une si grande pécheresse ! Le Seigneur en a fait un être saint comme les chérubins. Par le repentir, elle est devenue semblable aux anges, par le repentir elle a détruit son propre enfer dans lequel elle se trouvait, et elle est montée tout entière dans le paradis du Christ. Il n'y a pas de chrétien impuissant dans ce monde, même s'il est attaqué par les péchés et les tentations les plus terribles. Mais il suffit qu'il n'oublie pas ses grandes armes : le repentir, la prière, et le jeûne.

Se consacrer à l'évangile, à quelque vertu : soit à la prière, au jeûne, à l'amour évangélique, soit à la miséricorde. Souvenons-nous des grands saints de Dieu, rappelons-nous de cette sainte Marie que nous célébrons en ce dimanche, notre sœur Marie d'Égypte et soyons sûrs que le Seigneur nous aidera en tout temps. Sainte Marie a connu une aide merveilleuse de la part de la Très Sainte Mère de Dieu, qu'elle l'a sauvée de ses terribles démons.

Le dimanche de Marie l'Egyptienne nous prépare à avancer spirituellement vers le samedi de Lazare, le dimanche des Rameaux, la semaine de la Passion du Seigneur, pour entrer ensuite dans la lumière de la Pâque, à la gloire de Dieu. Amen !

Protosyncelle Amfian (Negrut), recteur de la paroisse de Tours

Samedi de l'Acathiste à la Mère de Dieu : Réjouis-toi ineffable Mère de la Lumière...

Textes des offices du 5e Dimanche du Saint et Grand Carême

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Textes des offices de la Fête de l'Annonciation de la Très Sainte Mère de Dieu

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Tropaire, ton 4

Aujourd'hui notre salut commence, et le mystère d'avant les siècle se manifeste. Le Fils de Dieu devient Fils de la Vierge et Gabriel annonce cette grâce. Clamons avec lui à la Mère de Dieu : "Sois dans la joie, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi !"

Kondakion, ton 8

Ton peuple, que tu as défendu et délivré des malheurs, célèbre ta victoire et te rend grâces, ô Mère de Dieu. Par ta puissance invincible, libère-nous de tous périls, nous qui te chantons : "Réjouis-toi, Epouse intépousée !"

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Chers Fidèles,

Nous vous proposons les textes des offices de la fête de l'Annonciation de la Très Sainte Mère de Dieu ( en français et en russe), afin que vous puissiez participer aux offices de la fête de l'Annonciation.

25 mars / 7 avril 2020, Vigiles de l'Annonciation

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25 mars / 7 avril 2020, Annonciation, Offices des Heures et des Typiques

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7 апреля 2020г., ПоследованиевсенощногобденияпраздникаБЛАГОВЕЩЕНИЕПРЕСВЯТЫЯБОГОРОДИЦЫ

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7 апреля 2020г., БЛАГОВЕЩЕНИЕПРЕСВЯТОЙБОГОРОДИЦЫ, Последованиечасов, изобразительныхивечерни.

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Annonciation de la Très Sainte Mère de Dieu

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Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit,

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Cette fête que nous appelons "fête de l'Annonciation" est beaucoup plus que l'annonce d'une maternité inattendue, on peut dire que c'est véritablement l'annonce de l'Évangile, c'est-à-dire de la Bonne Nouvelle, c'est l'annonce de la venue de notre Salut.

L'ange qui vient vers Marie, une jeune fille vierge de Nazareth, porte en lui la plénitude du message trinitaire : "Je suis Gabriel je me tiens devant Dieu" disait-il à Zacharie. Et, à présent, l'archange Gabriel se tient, toujours au nom de Dieu, devant cette jeune fille toute stupéfaite et même emplie de crainte devant cette apparition.

Il lui annonce la naissance d'un fils. Et quand elle s'interroge "Comment cela peut-il se faire car je ne connais pas d'homme ?" Il lui répond "L'Esprit Saint descendra sur toi et la puissance du Très Haut te couvrira de Son ombre." Ainsi l'archange Gabriel est celui qui annonce la venue de l'Esprit Saint.

L'Esprit Saint est Celui que saint Paul appelle "l'Esprit de la filiation", c'est-à-dire l'Esprit par Lequel, nous-mêmes, nous crions intimement, du plus profond de nous-mêmes "Abba, Père !". En effet, quand nous sommes tournés vers le Père dans la liturgie eucharistique ou dans notre prière la plus personnelle c'est par l'Esprit Saint, dans l'Esprit Saint et pour l'Esprit Saint que cela se réalise. Si l'Esprit Saint est cet Esprit de la filiation c'est non seulement dans le temps de notre salut, mais c'est aussi de toute éternité, car l'Esprit et le Fils sont ensemble issus tous deux mystérieusement et éternellement du sein du Père et demeurant éternellement dans le sein du Père.

Ainsi, l'Esprit révèle le Fils éternel et, à son tour, lorsque l'Esprit vient en nous Il nous confère la grâce de devenir enfants de Dieu, fils et filles de Dieu. Aujourd'hui s'accomplit en Marie ce que l'on a pu appeler quelquefois la "Pentecôte personnelle de Marie". "Pentecôte personnelle"... mais la Pentecôte est toujours personnelle : la Pentecôte est toujours ecclésiale pour l'Église entière et pour le monde, mais elle est également et toujours personnelle car il y a la découverte d'une relation personnelle qui se noue avec le Seigneur.

Et aujourd'hui, Marie est remplie de l'Esprit Saint, non pas qu'elle ne le fut pas auparavant car elle était choisie et élue depuis toujours pour être le réceptacle et le temple de la venue du Sauveur, mais dorénavant l'Esprit Saint demeure en elle et demeurera en elle pour toujours. Pour toujours... déjà pendant les neuf mois de la grossesse de Marie et de la gestation du Fils de Dieu devenu Fils de l'Homme en elle, et ensuite pendant tout le temps de sa maternité jusqu'à l'âge adulte de Jésus. Pendant les trente années de la vie cachée de Jésus, Marie accomplira sa vocation de maternité dans et par l'Esprit Saint. L'Esprit Saint est, en effet, toujours Celui par lequel s'accomplissent les vocations que Dieu nous offre et les services qu'Il nous confie.

Ainsi Marie continuera donc àêtre toujours le réceptacle d'élection de l'Esprit Saint jusqu'au jour où après avoir été, elle-même, témoin de la résurrection de son Fils elle se retrouvera au cénacle, dans la chambre haute, avec les disciples pour recevoir une nouvelle fois l'Esprit Saint.

Par ailleurs, ce qu'il nous faut aussi retenir aujourd'hui de cette grande fête, de ce grand mystère de l'Annonciation, c'est le "oui" de Marie : "Je suis la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole !" Car, le Seigneur Dieu avait besoin de ce "oui", de cette acceptation, de cette adhésion de la créature, de cette faible créature que nous sommes tous, pour que s'accomplisse le plan trinitaire du Salut.

Dieu avait en effet besoin du "oui" de son humble servante. Et à partir de ce "oui""Toutes les générations, dira Marie àÉlisabeth, me diront bienheureuse". Il nous faut donc bien comprendre que Dieu est toujours à notre écoute dans l'attente du "oui" de Ses serviteurs et de Ses servantes, Dieu ne cesse d'attendre le "oui" de ses enfants. Bien sûr, la grâce de Dieu peut surgir et faire irruption dans nos cœurs et dans nos vies, mais cette grâce de Dieu ne s'impose pas, elle respecte notre liberté, elle se propose, s'offre et nous sollicite, Nous sommes toujours, je dirais, humblement sollicités par la grâce de Dieu qui désire entrer en nous.

Et alors c'est toujours par l'entremise d'un ange que nous est communiqué le don de l'Esprit Saint, Puis, quand l'Esprit Saint vient en nous, alors notre vie intérieure est tout illuminée. Et, dès lors, peu à peu, au prix d'un nécessaire combat spirituel, avec des efforts, des chutes et des relèvements nous réalisons notre filiation pour devenir véritablement enfants de Dieu. En effet, si le Fils de Dieu est devenu Fils de l'Homme c'est pour que les enfants des hommes deviennent enfants de Dieu, voici donc tout le programme immense, infini, indicible de notre vocation.

Par son "oui", Marie ouvre doublement une porte, elle ouvre la porte à la grâce de Dieu et elle ouvre la porte à la créature pour que s'opère véritablement cette rencontre, ces épousailles entre Dieu et l'humanité, entre Dieu et l'homme, entre le Christ et toute âme humaine, Ainsi, dès aujourd'hui ces épousailles se réalisent.

Voilà pour quoi nous chantons "Marie, réjouis toi, épouse inépousée..." car c'est par l'acceptation de cette jeune épouse inépousée que s'accomplissent les épousailles de toute âme humaine avec le Seigneur. Ce "oui" de Marie anticipe et prépare le "oui" de toute créature, et c'est pourquoi, chacun de nous doit à son tour dire "Je suis la servante ou le serviteur du Seigneur, que soit accomplie en moi Sa parole." Amen.

Père Boris

Textes des offices du Samedi de Lazare

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Chers Fidèles,

Veuillez trouver ci-joints les textes des offices du Samedi de Lazare (en français et en russe) qui vous permettent de suivre les offices de la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky.

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- en russe

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Textes des offices du Dimanche des Rameaux

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Chers Fidèles,

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Veuillez trouver ci-joints les textes des offices de la fête du Dimanche des Rameaux et de l'Entrée du Christ à Jérusalem qui vous permettent de suivre la prière de la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky.

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Bonne et sainte fête du Dimanche des Rameaux et de l'Entrée du Christ à Jérusalem !

Dimanche des Rameaux : "Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur "

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« Cette maladie est pour la gloire de Dieu. Afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié».

Dans le contexte actuel de la crise sanitaire que nous traversons, certains d'entre vous pourraient sans doute être choqués par cette injonction. « Cette maladie est pour la gloire de Dieu ». Mais l'Evangile le dit après coup : le Christ peut, à travers la souffrance de l'homme, apporter une fécondité, celle de la gloire de Dieu, et nous avons tous expérimenté la fécondité que peut apporter une difficulté lorsqu'il nous arrive à nous aussi d'être frappés, après coup. Si cette pandémie qui rode autour de nous n'a certainement pas été voulue par Dieu, du moins... a-t-elle été sans doute permise par Lui. En effet, souvenons-nous de Job dans ses épreuves qui avaient reçu la bénédiction divine : « Soit ! dit Yahvéà Satan ; tout ce qu'il (Job) possède est en ton pouvoir ! » (Job, 1, 12).

Nous voilà donc assujettis comme Lazare en son tombeau àêtre « confinés »... Mais comme Lazare l'a expérimenté, il n'y a que la Vie qui triomphera de l'épreuve que nous traversons actuellement. Et si la plus courte phrase que nous pouvons trouver dans l'Ecriture Sainte, à savoir « Jésus pleura » (Jean, 11, 35), c'est pour nous affirmer qu'Il est la résurrection (Jean, 1, 25).

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En effet, grâce à Lazare, le Messie nous révèle qu'il est la Résurrection et la vie, « Celui qui croît en moi, même s'il meurt, vivra ». Cette résurrection de Lazare, nous dit saint Jean, a permis à beaucoup de Juifs de croire en Jésus, Fils de Dieu. Elle a permis aussi à Marthe de passer du savoir à la foi. A la fin, nous avons l'assurance qu'Il a le pouvoir de nous sauver de cette mort par laquelle il nous faut passer, et cela en nous ressuscitant. « Celui qui croit même s'il meurt vivra. Et quiconque vit et croit en moi ne mourra pas à jamais. »

En un mot, le Sauveur nous enseigne que nous tous en tant qu'humains, nous devons passer par la mort, mais grâce au Christ, nous ne serons pas abandonnés à tout jamais dans cette mort, nous ressusciterons. « Crois-tu cela ? », dit-il à Marthe. Voilà l'objet de notre foi. Autrement dit, nous avons à vivre, à vivre pleinement de la vie de Dieu ; en Dieu.

La vie éternelle n'est pas un cadeau futur qui nous sera fait, mais c'est le salut qui nous est offert dès aujourd'hui, dans le quotidien de nos vies et dont nous devons vivre .

« Je suis la résurrection et la vie. » Nous avons là des paroles d'or, de sagesse et d'espérance, laissons-les descendre dans notre cœur pour que comme Lazare, Dieu ressuscite la vie en nous quand notre foi est malade ou fragilisée. Quelques jours avant la fin de l'œuvre terrestre du Christ, Son entrée triomphale à Jérusalem projette une lumière sur le mystère de Sa Personne divine et humaine.

Hier ; Il ressuscitait Son ami Lazare en annonce de Sa propre mort et de Sa propre résurrection. Or devant la mort de Lazare Jésus pleura et cela doit être compris comme ceci : face à la mort de Lazare, le Christ pleure à travers sa nature humaine et aussi incroyable que cela puisse paraître, c'est Dieu Lui-même qui pleure en la personne de Son Fils.

A la mort de Lazare, il y a les larmes de Dieu sur terre ; au Golgotha il y aura le sang de Dieu sur la Croix.

Mais Jésus entre glorieusement à Jérusalem ; et avec les disciples et la foule qui l'acclament c'est en réalité la joie de l'humanité entière qui s'exprime. Le Christ ; Lui ; reste silencieux. Il ne prononce aucune parole, ne manifeste aucun signe pour s'associer à cette liesse générale ; car en réalité l'âme humaine du Christ est ailleurs.

Quelques versets plus loin dans l'Evangile, et une fois passée la joie de l'entrée à Jérusalem ; le Christ dira à Son Père : « Mon âme est triste à en mourir » ... C'est-à-dire que toute la nature humaine de Jésus est saisie par l'angoisse de la mort imminente ; car Il savait dès Son entrée à Jérusalem que Sa mort était proche.

Le Fils de Dieu ; à travers Son humanité mais dans Sa personne divine sait qu'Il va affronter, subir mais aussi triompher de la mort. « Maintenant ; dit-Il ; voici venue l'heure où doit être glorifié le fils de l'Homme. En Vérité je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s'il meurt il portera beaucoup de fruits. » (St Jean XII-24).

Pourtant en ce jour des Rameaux et aujourd'hui encore, les pensées des hommes ne sont pas encore celles de Dieu... La foule et les disciples ne voient que l'accomplissement des prophéties en Jésus : « Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur ! »

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Celui qui vient est le Messie, le nouveau roi attendu depuis David pour établir la puissance d'Israël sur terre. Il vient, monté sur un ânon ainsi que l'avaient annoncé les prophéties « Exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! Pousse des cris de joie fille de Jérusalem ! Voici que ton roi vient : il est juste et miséricordieux, humble et monté sur un ânon. Il proclamera la paix pour les nations ; Sa domination ira jusqu'aux extrémités de la terre ! » (Zacharie IX, 9-10).

Mais sur le plan de la seule humanité de Jésus, ces prophéties n'étaient pas faciles à accepter pour tous... Le Christ dérangeait les pharisiens dans leur fétichisme de la Loi et leur hypocrisie tout comme Il inquiétait les sadducéens qui trouvaient leur compte sous l'occupation romaine. Et pourtant, en Jésus et par Jésus l'Ecriture s'accomplissait de façon de plus en plus évidente. Jésus se révélait aussi bien dans Son humanité que dans Sa nature et Sa personne divines. Au jour de l'Entrée dans Jérusalem, l'incompréhension se fait totale : Le Christ sait que la gloire apparente qu'on lui prête ne fait qu'annoncer les souffrances du jardin de Gethsémani et du Golgotha. Maintenant Il va souffrir indiciblement en Son âme, mais ces souffrances seront bien celles du Fils de Dieu qui arrive à en supplier Son Père : « Si cette coupe pouvait passer loin de Moi... Mais pas Ma volonté ; mais la Tienne ». Aux Rameaux ; Jésus sait que l'heure est venue d'accomplir en tout la volonté du Père. Mais Il sait que le Père Le ressuscitera par la puissance de l'Esprit et Il en prévient même les disciples : « Vous pleurerez et vous vous lamenterez, mais Je vous verrai de nouveau et votre cœur sera dans la joie et votre joie, nul ne vous l'enlèvera ».

C'est pourquoi réjouissons-nous aujourd'hui, comme les disciples et avec plus de discernement que la foule de l'époque, crions notre joie ! En nous réjouissant de la sorte, nous proclamons le triomphe du Fils de Dieu, véritablement Dieu et véritablement homme, qui nous annonce la venue de Sa Résurrection glorieuse ; et par elle la chute et l'écrasement de Satan ; et donc l'anéantissement définitif de la mort !

Notre joie tient dans notre foi en un Seigneur mort et ressuscité pour notre salut, pour nous rendre tous participants de Sa vie et de sa nature divine !

Paris, le 11 avril 2020.

Higoumène Elisée, recteur de la paroisse de la Trinité (crypte de la cathédrale)

ANNONCE : Bénir les nourritures pascales à la maison

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Chers Fidèles,

Comme vous le savez, toutes les églises étant fermées, il est interdit selon les règles du confinement de se déplacer et de se rassembler. Pour cette raison il n'y aura aucun bénédiction des koulitchi et des paska dans le jardin de la cathédrale.

Vous pouvez donc bénir vos nourritures chez vous en chantant le tropaire pascal et les bénissant avec l'eau de la Théophanie.

Tropaire, ton 4

Le Christ est ressuscité des morts, par la mort il a vaincu la mort ; à ceux qui sont dans les tombeaux il a donné la vie.

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Le Christ est ressuscité ! ХристосВоскресе !Hristos a înviat ! Christ is Risen ! Cristo è risorto ! Christus ist auferstanden ! Christus is opgestaan !

Textes liturgiques de la Semaine Sainte


MEDITATION POUR LA SAINTE SEMAINE DE LA PASSION

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Ayant achevé les quarante jours qui ont secouru l'âme, puissions nous voir la semaine sainte de ta passion...... (stichere du lucernaire de vendredi soir- de Lazare).

La semaine sainte est la semaine liturgique par excellence qui récapitule tout le cheminement spirituel. On pourrait dire « semaine orthodoxe », attendue et vécue avec ferveur, piété. Mais cette année, la providence ne nous accorde pas de « voir la semaine sainte de Ta passion ». Ce peut être l'occasion d'intérioriser le parcours spirituel qui est inscrit dans cette semaine liturgique, retraçant pédagogie divine et plan de rédemption, de la Genèse à la victoire sur la mort et l'annonce de l'avènement ultime : « Réjouis-toi nouvelle Jérusalem ».

La sainte semaine de la passion s'inscrit dans un « déjà pas encore » , dans cette eschatologie qui est celle de toutes nos célébrations, celle de notre foi : « commémorant Ton second et glorieux avènement », « je crois dans la résurrection des morts et la vie du siècle à venir ».

La détresse dans laquelle nous sommes actuellement - c'est une détresse - est à la fois actuelle et préfigure celle à venir précédant le Second Avènement. De même le Christ est déjà là, et a vaincu le Prince de ce monde, et Il est aussi à venir : « viens Seigneur viens, Maranatha ».

Les trois premiers jours nous placent dans la perspective (pédagogique) de la « fin » qui va être victorieuse, des temps nocturnes qui précèdent l'Avènement ultime de la Lumière.

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C'est, déjà, au milieu de ces temps nocturnes, de la nuit, que vient l'Epoux ; « bienheureux celui (et ceux) qu'Il trouvera éveillés » , c'est-à-dire ceux qui seront restés fermes , qui auront « tenu jusqu'au bout » , qui ne se seront pas laissé séduire par de faux prophètes (Mat XXIV 3-35), mais qui auront su reconnaître l'Epoux dans la nuit. Également ceux qui auront su accueillir et fructifier la parole et la promesse (parabole du figuier-Mat XXI- 18/43) ; mais aussi ceux qui ne seront pas restés « aveugles et hypocrites », préférant « l'or au sanctuaire », qui pensent qu'ils sont « maîtres des hommes, alors « qu'ils ferment le Royaume des cieux aux hommes » (Mat XXIII- 1/39) ; ceux qui auront fructifié pour la gloire de Dieu le talent qui leur a été donné ; ceux qui comme les vierges sages, mais pas seulement, auront assez d'huile dans les lampes pour aller, tout de suite, à la rencontre de l'Epoux. Mais à la porte de la salle de noces dont nous contemplons la beauté, avons-nous, aurons-nous l'habit pour y entrer ?

Ce n'est que dans l'humilité la plus profonde que nous pouvons chanter : « illumine la parure de mon âme, toi qui donnes la lumière et sauve moi ».

Ainsi préparés, jeudi nous sommes invités à entrer dans l'intimité du Seigneur et à participer au repas : « venez, vous les croyants ! Jouissons de l'hospitalité du Seigneur au banquet de l'immortalité, à la chambre haute, en élevant nous cœurs, apprenons la parole suprême du Verbe que nous exaltons » (matines, hirmos 9eme ode). Ce repas restaure celui qui devait permettre initialement de communier au monde et par là même à Dieu . « Pour vivre, l'homme devait se nourrir, manger et boire, communier au monde. Le premier don de l'Amour ce fut la vie ; celle-ci était essentiellement une communion...Communier au monde reçu de Dieu était véritablement communier à Dieu ». Telle devait être la vraie vie « eucharistique ». Mais par le péché, l'homme a perdu cette vie eucharistique, « car Il s'aima lui-même et le monde par lui-même ; il se fit centre et fin de sa propre vie. » La secousse pandémique, épreuve spirituelle autant que sanitaire et matérielle vient, en somme, nous rappeler cette condition à laquelle l'homme s'est condamné. Et l'impossibilité que nous aurons de célébrer l'Eucharistie, cette action de grâces que le Seigneur restaure et nous offre (« Toi qui offres et qui es offert ») est là peut-être pour nous faire re-prendre conscience du sens et de la portée du « sacrifice non sanglant » de Notre Seigneur. « Prenez, mangez, ceci est mon Corps, rompu pour vous en rémission des péchés » mais aussi de mieux prêter attention à l'épître de ce jour : « Que chacun s'éprouve soi-même avant de manger ce pain et de boire cette coupe ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur mange et boit sa propre condamnation. Voilà pourquoi il y a parmi vous tant de malades et d'infirmes et qu'un certain nombre sont morts », (I Cor, XI, 28-30).

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Avec le récit de la passion (lecture des 12 évangiles le jeudi soir) nous vivons certainement l'instant le plus tragique qui interpelle notre humanité ; comment réagirions nous si nous étions là, dans le prétoire : serions-nous Judas , serions-nous Pierre , crierions nous « crucifie le », ou serions-nous cachés. Les circonstances particulières de cette année, les évènements à venir aussi sans doute, nous donnent également l'occasion de méditer en notre âme et conscience cette dramaturgie.

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Puis, à la sortie du prétoire, aurions-nous aidé le Seigneur, comme Simon de Cyrène, à porter La Croix ; serions-nous allés jusqu'au Golgotha comme Jean et les femmes (« La mère de Jésus , la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas et Marie de Magdala » (JnXIX , 25) Mais peut-être serions-nous pas loin, comme le centurion, et serions illuminés comme lui : « vraiment Celui-ci était Fils de Dieu » ; et si nous avions été condamnés en même temps, que « Jesus, le Roi des juifs », nous serions nous révolté : « si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même et sauve nous » ou nous serions nous repentis « Souviens-toi de moi quand tu viendras dans Ton Royaume » et aurions-nous entendu : « Aujourd'hui même tu seras avec moi au Paradis ».

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La crucifixion du Christ, la mort du Christ, est le jour du Mal, du sentiment d'échec et d'abandon ultime (« Mon Dieu, Mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné») ; il est aussi et en même temps le jour du pardon ultime (« Pardonne leur Père, car ils ne savent pas ce qu'ils font »), de la Rédemption. A peine le Christ a-t-il rendu son Esprit que le voile du temple se déchire, le soleil s'obscurcit et des morts sortent des tombeaux. Car le Christ est descendu aux enfers, l'Hadès, cet état des ténèbres, de désespoir et de destruction, cet espace que Dieu n'a pas créé et qu'il n'a pas voulu. « Mais il a tant aimé le monde qu'il a donné son unique » pour qu'Il aille jusqu'à cet abîme et pour qui' « il n'y ait plus un mort aux tombeaux ». La mort du Christ est une mort salvifique pour nous et pour notre salut, pour le monde. Quiconque croit en Lui, et en Sa résurrection, ne périra point mais aura la vie éternelle.

Nous t'en prions Seigneur, accorde-nous de te rendre grâces, d'accomplir le sacrifice non sanglant que tu nous offert, car « chaque fois que nous mangeons de ce pain et que buvons de cette coupe, nous annonçons ta mort et nous confessons ta résurrection ».

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Protopresbytre Jean Gueit, Doyen du Doyenné du sud-est de la France


1) « Le Mystère Pascal » A.Schmemann,O.Clément in Spiritualite Orientale n°6—1975 ;

2) Divine Liturgie de St Basile le Grand.

ANNONCE : Réponses à vos questions pratiques et pastorales.

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Chers Fidèles,

En cette période de Semaine Sainte, nous vous prions d'adresser toutes vos questions d'ordre spirituel, liturgique et pastoral à l'Archiprêtre André Svynarov, prêtre de la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky :

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Tél. : 06.19.15.99.30

Mail. : svynarov@gmail.com

Message pascal de Sa Sainteté le patriarche CYRILLE de Moscou et de toute la Russie

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Éminences, honorés pères, vénérables moines et moniales, chers frères et sœurs !

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LE CHRIST EST RESSUSCITÉ !

Par la grâce du Dieu très-bon, nous voici parvenus à la lumineuse nuit pascale, et nous nous réjouissons une fois encore de la glorieuse Résurrection du Christ. Je vous félicite tous, bien chers, de la venue de cette grande fête, de la solennité des solennités.

Près de deux mille ans nous séparent de l'évènement que nous commémorons. Cependant, chaque année, l'Église fête la Résurrection du Seigneur avec la même émotion spirituelle, témoignant inlassablement de la dimension exceptionnelle de ce qui se produisit dans la grotte sépulcrale, sous les murs de l'antique Jérusalem.

Le cheminement terrestre du Fils de Dieu, de Son incarnation miraculeuse à Sa Passion et à Sa mort atroce sur la Croix sont l'accomplissement de la promesse du Créateur, faite jadis à nos ancêtres. Dieu promit d'envoyer au monde Celui qui a porté nos souffrances, qui s'est chargé de nos douleurs (Is 53,4), qui sauvera son peuple de ses péchés (Mt 1,21). Cette promesse, le Seigneur l'a confirmée plus d'une fois par Ses prophètes. Il restait fidèle à cette promesse, lors même que le peuple élu s'éloignait de l'alliance et désobéissait à la volonté du Créateur.

La Résurrection du Christ manifeste pleinement l'amour de Dieu, car la mort, cette dernière frontière séparant l'homme de la vraie Source de vie, est enfin vaincue. Bien que la mort physique existe toujours et tue les corps humains, elle ne peut plus tuer nos âmes, c'est-à-dire nous priver de la vie éternelle, de la communion au Créateur. La mort est vaincue, son aiguillon a été arraché (I Cor 15,55). Il a emmené des captifs (Eph 4,8) et déchu l'enfer. Rien n'est impossible à Dieu (Lc 1,37), et, en vérité Il est ressuscité comme Il l'avait dit (Mt 28,6).

Cette année, les peuples de la terre passent par des épreuves extraordinaires. Un fléau mortel s'est répandu dans le monde entier, parvenant jusqu'à notre pays. Les autorités prennent des mesures de prudence pour empêcher une propagation explosive de l'épidémie. Dans certains pays relevant de la responsabilité pastorale du Patriarcat de Moscou, les services religieux, dont la Divine liturgie, ne sont plus célébrés en public. Cependant, nous, chrétiens orthodoxes, ne devons pas déprimer, ni nous décourager dans ces circonstances difficiles, encore moins céder à la panique. Nous sommes appelés à garder la paix intérieure, à garder en mémoire les paroles du Sauveur, prononcées la veille de sa Passion rédemptrice : « Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde » (Jn 16,33).

Pâques est pour l'humanité le passage de l'esclavage du péchéà la liberté du Royaume des Cieux, la liberté de la gloire des enfants de Dieu (Rm 8,21). Grâce à la Résurrection du Sauveur, nous acquérons la liberté authentique, dont témoigne le glorieux Paul, nous invitant à demeurer fermes, car c'est pour la liberté que Christ nous a affranchis (Gl 5,1). Combien de fois avons-nous lu ou entendu ces paroles ! Mais demandons-nous à présent si nous ne vivons pas comme si la Résurrection du Christ n'avait pas eu lieu ? N'échangeons-nous pas la richesse de l'éternité qui se découvre soudain à nous contre la longue suite des soucis terrestres, nous laissant prendre à la vanité de ce monde, nous abandonnant à des peurs passagères, oubliant les trésors spirituels incorruptibles et la vraie vocation du chrétien à servir le Seigneur dans la sainteté et dans la justice tous les jours de notre vie (Lc 1,75) ? Cependant, la religion pure et sans tache devant Dieu notre Père (Jc 1,27) consiste àêtre indulgent les uns envers les autres, à l'exemple du Bon Pasteur dans l'Évangile, nous exerçant à la charité et à la patience, nous aidant les uns les autres dans les épreuves. Aucune restriction extérieure ne doit briser notre unité et nous enlever l'authentique liberté spirituelle acquise par la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, vainqueur de la mort, qui nous permet d'être appelés enfants de Dieu (I Jn 3,1).

Les fidèles enfants de Dieu n'ont qu'un seul cœur et qu'une seule âme (Ac 4,32), chacun de notre côté, nous sommes des membres, ensemble nous sommes le Corps du Christ, et rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur (Rm 8,39). C'est pourquoi, que ceux qui ne peuvent venir aujourd'hui prier à l'église, pour des raisons objectives, sachent qu'on se souvient d'eux, qu'on prie pour eux. La foi donne la force de vivre et, avec l'aide de Dieu, de supporter différents maux, différentes épreuves, notamment celles qui nous frappent aujourd'hui avec la propagation d'un virus dangereux.

Je vous appele tous à intensifier votre prière, pour que le Seigneur nous donne, malgré les difficultés, de pouvoir participer à la grâce de la vie liturgique de l'Église, pour que le Saint Sacrement de l'Eucharistie s'accomplisse, pour que les fidèles puissent s'approcher avec audace de la véritable Source de vie, des Saints mystères du Christ, pour que les malades guérissent, et que les bien-portants soient protégés de toute infection dangereuse. Nous croyons que le Sauveur ressuscité ne nous abandonnera pas et nous enverra la fermeté et le courage de tenir bon dans la foi et de poursuivre notre cheminement terrestre vers le salut et la vie éternelle.

Je vous félicite de tout cœur, mes frères et sœurs bien-aimés, en cette lumineuse fête de la Sainte Pâques, et je vous appelle à manifester incessamment l'image des vrais disciples du Sauveur, donnant l'exemple à ceux qui vous entourent, proclamant la perfection de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière (I P 2,9). Ainsi, tous les jours de notre vie nous pourrons témoigner par nos œuvres de la puissance inébranlable et de la justesse de la salutation pascale : EN VÉRITÉ IL EST RESSUSCITÉ !

CYRILLE PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE

Pâques du Christ 2020

Axios ! Axios ! Axios !

In memoriam Archipretre Nikolaas Lucassen

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Le père Nikolaas était prêtre à Kollumerpomp, dans le Nord des Pays-Bas, dans la province de Frise, où il avait construit une chapelle orthodoxe, dédiée à Saint-Panteleimon, dans sa maison à la campagne.

Dans les années 80 il a déménagé avec son épouse et ses enfants de l'Ouest des Pays-Bas en Frise. Il fut membre de la paroisse à Groningue, où il se mit bientôt à s'occuper de la catéchèse. Comme homme érudit il y était bien préparé. A la fin des années 80 il commença d'organiser une chapelle dans sa maison, où il avait déjà organisé un centre d'information orthodoxe en néerlandais et frison.

Les services y furent desservis par l'archiprêtre Guido De Vylder (plus tard l'Archevêque Gabriel de bienheureuse mémoire). Le père Guido venait régulièrement à Kollumerpomp, situéà 350 km de son domicile Maastricht.

En 1989 le père Nikolaas Lucassen commença à publier un périodique catéchétique, nommé"De Tee-busch", tout comme sa maison. En néerlandais ce mot signifie "boîte à thé", mais il est aussi un homophone de "Thèbes (pl.)", les villes qui en Grèce et en Haute-Egypte, qui avaient une grande importance dans l'Antiquité.

En 2006 à la fête paroissiale de la paroisse à Deventer Nikolaas Lucassen fut ordonné diacre par l'Archevêque Gabriel. En 2009 Vladyka Gabriel l'ordonna prêtre. Les dernières années le père Nikolaas devenait plus faible. Il ne pouvait plus célébrer sans l'assistance d'un diacre ou un autre prêtre. Le père Boris Chapchal venait régulièrement à Kollumerpomp pour y célébrer la Liturgie, et parfois le père Théodore van der Voort.

A l'occasion des Pâques 2019 le père Nikolaas fut élevé au rang d'archiprêtre pour ses travaux pastoraux en Frise. A la fête du Saint Panteleimon du 27 juillet 2019 beaucoup de personnes se rassemblèrent à Kollumerpomp pour la dernière Liturgie à la chapelle. On avait ensemble décidé d'arrêter après cette fête communautaire les célébrations de la Liturgie dans cette chapelle. Il était très agréable d'avoir pu célébrer cette fête ensemble à cette petite chapelle avec le père Nikolaas, malgré le fait que nous étions tous très émus, car il était évident, que c'était la dernière fois. Nos pensées vont à son épouse Johanna et a ses enfants.

Que le Seigneur garde la mémoire éternelle de son serviteur l'archiprêtre Nikolaas Lucassen.

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Le Christ est ressuscité !

Archiprêtre Théodore Van Der Voort

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